Evy's squat

Evy était une jeune femme agée de vingt ans, mais cela ne se voyait pas vraiment, on savait juste qu'elle était jeune...Elle même ne savait plus trop, les drogues ayant alternées toute conscience de temps.
La dépendance, elle était arrivée peu après sa fugue.
Elle avait fui le foyer famillial, il y a 4 ans, pour la liberté. Car elle voyait en ces parents une entrave à son futur. Eux, ils voulaient qu'elle aille étudier dans le juridique, qu'elle s'emprisonne dans un système auquel elle ne croyait pas. Mais elle, elle ne voulait pas faire partie de toute cette corruption, elle voulait lutter contre toute ces valeurs établis car le monde devait changer.
Alors elle avait choisi la galère et était partie, guitarre sur épaule et sac à la main. Elle avait vécu des moments durs, c'était fait maintes fois roués de coups mais ainsi elle avait apprit à se battre. Et depuis lorsque sa famille la voyait dans la rue, ils l'évitaient tous.
Puis elle avait sombré dans les drogues, seuls moyen qu'elle avait trouvé pour oublier et se sentir mieux.
Elle vivait dans ce squatt au 4ème étage, car ici il n'y avait pas de loyer, pas de compte à rendre, elle était libre de faire ce qu'elle voulait de son lieu de vie.
Alors ces vieux murs elle les avaient peints, d'une fresque psychiadélique démontrant un mal être et une vision désordonnée du monde, cela sous l'influence de quelques champignons.
Tout ce qu'elle possédait c'était quelques vêtements, un matelat et un sac de couchage mais surtout une guitare éléctrique rouge et un vieux ampli qu'elle avait récupéré.

Lundi 11 juin - 11h

Evy se retourne dans son sommeil. Les yeux clos la lumière du soleil vient doucement la réveiller. Elle ouvre les yeux et les referme aussitôt se mettant à vociférer après cette boule lumineuse dans le ciel, puis dans un mouvement du corps elle se met sur le dos. Là, elle ouvre de nouveau les yeux et observe le plafond... sa main glisse à droite de son matelat et choppe un sachet, elle l'ouvre délicatement avec ces gestes qui lui sont si familiers, et en sort un join déjà roulé. elle l'amène à sa bouche et avec un briquet elle l'allume.
première taffe de la journée, premier moment de bonheur.

lundi 11 juin- 11h15

Dernière taffe. Elle a prit tout son temps pour fumer ce join, car le premier se savour doucement, les autre on les enchaine histoire de ne pas sentir ces picottements dans tout le corps dû au manque. Elle se décide enfin à se lever, juste histoire de boire un coup, de se désaltérer le gosier. Elle se lève donc et se dirige immédiatement vers sa fenêtre, l'ouvre et crache dans l'air la salive qui s'était accumuler dans sa bouche. Puis direction les placards..la plupars sont vides..car l'argent manque pour les remplir mais elle arrive quand même à manger une ou deux fois par jour juste histoire de pas crever...cela en effectuant des service en vendant un peu de came...et puis en travaillant de ci de là.
Elle en ouvre un et en sort une bouteille d'eau et un morceau de pain.
Après avoir un peu manger juste histoire de faire taire son ventre, elle empoigne sa guitare rouge qui était posée près de son lit, la branche à l'ampli, et , s'adossant au mur, elle comment à gratter.

Une mélodie commence à s'échapper de l'ampli et vient s'élever en dehors des mur...elle est dynamique et énergique, une musique rock légèrement énervée.

lundi 11 juin- 13h

cela fait bientot 2h qu'Evy gratte sur sa guitare électrique. Elle n'a pas vu le temps passer. La chaleur dans l'appart se fait de plus en plus pesante. Sa peau est moite.
Elle décide donc de s'arreter de jouer. elle pose sa guitare dans un coin. Se lève et va boire un peu d'eau. l'atmosphère dans son appart lui semble infernal, sa peau la picote et la gratte, elle a chaud et mais ce qu'elle désire le plus c'est un ptit rail.
Elle va donc chercher son sachet rempli d'une poudre blanche. sur la table elle en verse un peu, et à la l'aide d'un couteau elle fait une belle ligne avec. Une paille, une inspiration et hop dans l'nez. elle se sent tout de suite mieux.
Puis après, elle décide de sortir, allez faire un tour.
elle s'habille d'un jean troué à plusieurs endroits, d'un vieux tee-shirt déchiré aux manches, elle enfile ses vieilles dock martens noir, à son cou pend une chaine avec pour pendentif une planete genre saturne avec une inscription gravée "vivre libre ou mourrir".
A l'aide d'un vieux pot de cire, elle remet en forme sa crète. puis elle se saisit de sa veste militaire, passe la porte et la referme à clé derrière elle.

lundi 11juin-17h58

Ayant laissé rentré la jeune asiatique, Evy referma la porte à clef, histoire de. Puis elle enleva sa veste l'accrochant à une sorte de porte manteau qu'elle avait improvisé avec des poignées de portes et des petits trous dans le murs.

Tu peux t'assoir sur mon lit ou par terre, c'est tout ce que j'ai à te proposer...j'ai pas encore assemblé les morceaux de bois pour former le banc...
T'as soif?

N'attendant pas la réponse, car la soif la titille, elle se dirige vers l'espace cuisine et sort d'un placard deux bouteilles de bière. Au toucher, celles-ci semblaient fraiches, donc bonnes. Elle les pose sur le comptoir qui sépare la cuisine du salon.
Puis cédant à une envie soudaine de sentir ses cheveux tomber sur son crâne, elle se saisit d'une bouteille remplie d'eau non potable et destinée à sa toilette, et la vide sur sa tête (dans l'évier biensûr), faisant ainsi disparaitre la cire dans ses cheveux. Un coup de serviette pour sécher le tout et hop ses cheveux blonds tombent sur son crâne, adoucissant et féminisant les traits de son visage.
Puis elle se saisit des deux bouteilles et va rejoindre Aiko, se laissant choir sur le matelat et d'un geste très habille elle décapsule la sienne et commence à la boire.

Lundi 11 juin- 17h59

-Aiko Adachi-

C'était la première fois qu'Aiko pénétrait dans cet appart. Elle en avait entendu parler biensûr mais le buisness se faisant d'habitude à l'extérieure dans une petite ruelle, elle n'avait jamais eu l'occasion de venir.
Ce fut la fresque au dessins déjantés, qui lui sauta aux yeux immédiatement. Il faut dire que les couleurs utilisées étaient plutôt "pures", flashante. Elle la contempla un instant, y cherchant un sens...biensûr elle reconnu certaines formes, mais l'ensemble paraissait incohérent.
Puis se regard se posa sur ce que contenait la pièce principale...et elle fut surprise de voir, un simple matelat au sol, un sac de couchage et un tas de vêtement que deux sac semblaient gerber. Il n'y avait en somme pas grand chose, à part les meubles déjà existant: les meubles de cuisine, le bar.
Evy l'interpella, la sortant de sa triste contemplation.

Hum ouais je veux bien...si t'as quelque chose, autrement un verre d'eau m'ira.

Puis de nouveau son regard parcouru la pièce, sa langue la titilla et elle se mit à parler d'un ton très doux, cachant sa tristesse de voir un lieu si dépouillé.

Evy...t'as pas beaucoup de meubles dit donc...Ca fait combien de temps que t'es là??...j'ai une étagère qui me sert à rien, si ça t'interesse...j'peux te la passer...

Elle se retourna et vit La jeune punk arriver vers elle. Les cheveux de celle-ci étaient retombé, venant ainsi encadrer et adoucir son visage. Aiko ne put s'empécher de lui sourire tant elle la trouva mignone.

lundi 11 juin- 18h00

Evy écoutait d'une oreille attentive, mais si son attitude montrait le contraire, les propos de la jeune asiatique.

Humm...ouais pourquoi pas...ça me fera des rangements...

elle apporta de nouveau le coulot de sa bouteille de bière à ses lèvres et leva celle-ci vers le haut, laissant couler un peu du breuvage dans sa bouche. Puis elle la redressa et marqua un temps d'arret.

Tu sais Aiko...te sens pas obliger de rendre mon appart plus chaleureux...te sens pas obliger non plus de...

Ses mots se turent un instant. Elle avait vu le regard d'Aiko changé. Celle-ci semblait choquée et puis attristée.
Evy lui souria doucement.

... Pardon... je ne voulais pas dire ça...
... merci de vouloir prendre soin de moi...

La prendre dans ses bras? Etait ce une idée stupide? Que devait elle faire? Mais si elle osait ce contact de réconfort, comment Aiko le prendrait??
Evy n'osa pas. Elle baissa cinq seconde la tête pui se remit à sourire à la petite asiatique.

Bon allez et cette robe on l'essaye!!!!

EVy se leva d'un seul bond, posa sa bière sur le comptoir et s'empara du sac qu'Aiko avait amené.

Je peux?

jeudi 11 juin- 18h05

-Aiko Adachi-

Aiko avait prit la bière qu'Evy lui tendait. Elle commença à essayer de l'ouvrir, elle avait toujours eu du mal pour faire ça. Les doigts trop fragiles sans doute. Puis elle entendit ces mots sortir de la bouche de la jeune punk: " te sens pas obliger"...."te sens pas obliger"...ça raisonnait dans sa tête à présent avec cette intonation qui passa d'un aspect affligé à un profond dégout. Alors les pensées fusèrent dans sa tête, laissant sur son visage une expression de tristesse:
Qu'est ce qu'elle croit Evy? Que moi j'ai pitié d'elle??? Que j'ai dit cela par pitié pour elle? Par pitié pour la vie qu'elle mène?...pourquoi?Pense t elle que je ne l'apprécie pas? Que je la cotoie juste par pitié ou par intéret?...C'est si faux...

Puis de nouveau Evy parla. sa voix tremblait légèrement. Elle n'avait pas fait exprès. Elle...
Un certain malaise flottait dans la pièce, le tout teinté d'un silence lourd et pesant. Puis Evy trouva la bonne parade. La robe. La robe.

Aiko regarda le paquet que Evy désignait. Elle hocha la tête pour lui permettre de l'ouvrir.

Jeudi 11 juin- 18h10

Aiko avait donné son feu vert, et Evy ne se fit pas supplier, elle se jeta sur le paquet et l'ouvrit avidemment, curieuse de voir à quoi ressemblait la robe cousu par l'asiate.
...parait que les asiatique sont doués pour la couture...furtive pensée, aussitôt oubliée quand elle déplia l'ouvrage et l'admira. Elle n'en croyait pas ses yeux, cette robe était tout bonnement magnifique.
Elle possédait un beau décolté, pas trop profond, pas trop choquant, amené par deux larges bretelles composées de plis. La taille resserée un peu dans le style empire, pour mettre en valeur la poitrine et laisser de la légèreté dans le bas. Elle descendait fluide jusqu'au genoux, légèrement au dessus. La couleur était celle d'un parme légèrement veillo, mais le tout rendait plutôt pas mal. Elle était plutôt classique mais bien faite et Evy sut immédiatement qu'elle durerait longtemps.
Elle admira le travail un instant et fut surprise de découvrir au dos de la robe un large décolté mais celui-ci était entaillé à plusieurs niveaux par de fines lanières reliées grâce à une sorte de boucle métallique.
Ce détail la fit sourire.
Son regard se tourna vers Aiko, un large sourire habillant son visage. Elle s'approcha de son amie, et tendit sa main pour lui faire un de ces petits rituels de " je te tappe dans la main mon pote". Aiko s'empressa de le faire.

Thanks Aiko. Allez Go go!! jm'en vais l'essayer!!

Elle s'en alla dans la pièce à côté, celle-ci était complètement vide. Elle se déshabilla lentement et enfilla la robe avec une certaine douceur. Celle-ci lui allait au poils. Elle avait l'impression d'un coup d'être devenue mignonne, d'être devenue une vraie femme...ses joues s'empourprèrent légèrement à l'idée qu'elle pourra plaire à un homme distingué.
Elle secoua sa tête énergiquement, essayant de chasser cette idée, et, respirant une bonne bouffé d'air, elle repartie là où se trouvait Aiko. Celle-ci la contempla un instant et lui fit part de son émerveillement. La robe allait comme un gant à la petite punk, qui à ce moment là ressemblait plutôt à une charmante demoiselle du style princesse perdu dans les bas quartier.
Toutes deux se mirent à délirer sur le fait que peu être Evy était une princesse. Les rires sortèrent de leurs bouches de jeunes femmes. C'était là un moment de détente appréciable. La nuit commençait à tomber légèrement quand Aiko décida de partir. Elle avait un ami qui l'attendait..plus qu'un ami sans doute...Il était 19h30. Evy se retrouva seule de nouveau dans son appart. Elle portait toujours cette robe , et la porterait encore toute la soirée, car elle devait sortir elle aussi, avec UNE amie par contre.

jeudi 11 juin-21h15

Ses yeux s'ouvrirent légèrement....dans l'obscurité dansaient des lumières vives...ses paupières se refermèrent comme pour échapper à cette vision psychadélique...elle sentait que tout son corps était engourdi, elle avait envie de s'étirer les membres le plus possible...elle avait dû dormir.Elle ouvrit de nouveau ses yeux, les frottant légèrement pour qu'ils s'habituent à ces lumières aggressives provenant de dehors, dans la rue. Puis elle ouvrit sa bouche en grand dans un baillement éloquant. Elle s'était belle et bien endormie. Quelle heures était il? Il faisait presque nuit au dehors. Elle se leva difficilement, et, d'un pas chancelant elle s'approcha de la fenêtre et l'ouvrit d'un geste souple de la main. L'air frai s'engouffra immédiatement dans l'appartement et vient fouetter chaque parties du corps d'Evy. C'était vivifiant. Et cela lui remit les idées en place et elle se rappella qu'elle était vêtu de cette robe trop belle pour elle. Ce n'était pas son style. Mais elle était bien faite. Elle se sentait un peu ridicule àl'intérieur, c'était comme-ci elle se retrouvait nu devant tout le monde, visible de tous, une parfaite proie. Mais elle avait promi de faire un effort pour ce soir, d'être un peu féminine pour une fois. Cette robe était vraiment belle. Elle aurait pu appartenir à une de ces femmes de la haute, une de celles qui lorsqu'elles voulaient des choses n'avaient qu'à claquer des doigts. Pourriture de bourgeois. Evy avait contre eux une rancoeur personnelle, rancoeur qui au début était envers sa famille et qui s'est répendue aujourd'hui à tout ce qui était de ce monde là. Mais elle devait bien le reconnaitre lors des belles soirées, ces dames étaient toutes magnifiques. D'ailleurs ce soir se tenait un concert de musique classique quelque part dans la ville, nombreux bourgeois seront là bas, dans leurs plus beaux apparats.
Dans un soupir profond, Evy posa ses coudes sur la balustrade et se pencha, déposant sa tête dans ses mains. Elle se mit à repenser au temps où elle était enfant dans ce monde fait de rose bonbon. Elle se sentait mieux aujourd'hui car elle était fidèle à elle même, à son vrai Soi.
Alors que sa rêverie lui amenait le goût de la détente et lentement celui du plaisir causé à a prise de drogue, un sifflement la ramena au monde des humains.
Elle ouvrit les yeux et constata en bas dans la rue, deux nigaux qui étaient en train de la matter sans retenue. Elle prit conscience de sa posture. Elle était cambré vers l'avant dévoillant sa poitrine à l'immeuble d'en face et légèrement à ceux d'en bas, mais surtout le vent qui chatouillait ses jambes faisant virevolter sa robe laissant entrevoir son monde secret. D'un mouvement brusque elle se releva, et envoyant un regard noir au idiots du bas, fit demi tour et pénétra dans son appart fermant derrière elle sa fenetre. Elle entendit les sifflements continuer, suivit de plainte et d'un seul coup un fou rire lui monta à la gorge et elle y céda l'espace d'un instant.
Reprenant son calme, elle s'empara de sa belle guitare et la brancha à son ampli. Ses doigts glissèrent sur les cordes et une mélodie s'éleva dans la pièce principale. C'était une chanson des Sex Pistols "God save the queen". Sa voix s'éleva douce et irronique chantant les paroles de ce groupe qu'elle affectionnait.

» sur le pas de la porte (Evy's squat)